Matière vivante : une écologie politique des choses
Matière vivante : une écologie politique des choses
Dans Vibrant Matter, la théoricienne politique Jane Bennett, réputée pour ses travaux sur la nature, l'éthique et l'affect, passe de l'expérience humaine des choses aux choses elles-mêmes. Elle soutient que la théorie politique doit mieux reconnaître la participation active des forces non humaines dans les événements. À cette fin, elle théorise une "matérialité vitale" qui traverse les corps, humains et non humains. Bennett explore la manière dont les analyses politiques des événements publics pourraient changer si nous reconnaissions que l'action émerge toujours comme l'effet de configurations ad hoc de forces humaines et non humaines. Elle suggère que le fait de reconnaître que l'action est distribuée de cette manière, et qu'elle n'est pas uniquement l'apanage des humains, pourrait favoriser l'émergence d'une politique plus responsable et plus écologique : une politique moins vouée à blâmer et à condamner les individus qu'à discerner le réseau de forces qui affectent les situations et les événements.
Jane Bennett
Duke University Press, 2010
22,8 x 15,3 cm, 176 pages