Les biens communs en tant qu’idée politique contestée ont été continuellement articulés et reproduits dans de nombreuses disciplines et en relation avec des contextes historiques et géographiques spécifiques. Depuis les années 1960, le concept de communs a commencé à jouer un rôle de plus en plus important dans le domaine des études urbaines. Alors que les biens communs sont généralement perçus comme les espaces matériels de la ville tels que les rues, les parcs, les espaces publics, etc., ils sont également perçus comme le domaine public immatériel, y compris la culture subalterne et dominante, les connaissances, le langage et les modes de socialité. Alors que le processus de mise en commun implique continuellement la substance des espaces urbains, qu’ils soient physiques ou virtuels, le concept de communs a activement contribué à remodeler les imaginaires spatiaux tels que les îles urbaines, les archipels et les seuils.

Cette question de Nouvelles géographies propose le concept de biens communs comme mode de pensée qui remet en question les hypothèses des disciplines de conception telles que les espaces publics et privés, les géographies locales et régionales et les interventions du capital et de l'État. Il étend la production de l’espace en tant que bien commun à un territoire planétaire depuis l’échelle intime et subjective du corps jusqu’aux espaces matériels et immatériels connectés. Ce faisant, NG12 vise à mettre en avant l’importance de la pensée politique dans le processus de production spatiale et invite à imaginer des relations sociales et des modes d’urbanisation alternatifs.

Nouvelles géographies, 2022

25 X 20 cm, 320 pages