Le masque Lancaster/Hanovre
Le masque Lancaster/Hanovre
Plus connu pour ses projets théoriques que pour son œuvre bâtie, l'architecte américain John Hejduk (1929-2000) a travaillé sur les neuf grands dessins du Masque de Lancaster/Hanovre sur une période de trois ans. Leur point de départ est l’espace d’une communauté agricole rurale et le processus d’« envoûtement » de l’espace (comme dans une danse rituelle) au moyen d’un certain nombre de « sujets » et d’« objets » correspondants qui désignent cet habitat imaginaire. Le masque, un divertissement dramatique sans action narrative préconçue, sans point culminant ni fin qui a prospéré dans l'Angleterre des XVIe et XVIIe siècles, semble avoir été l'inspiration des masques d'Hejduk. Généralement structurés comme des matrices de scénarios libres, sans contenu ni finalité rationnelle, ils ont une logique qui leur est propre. Le vrai visage du Masque montre l’architecture comme une représentation impossible de l’espace fondamental et primitif de « l’habitation », révélant l’essence de l’architecture en tant que matrice morte que nous devons animer.
John Hejduk
Essai de Wim van den Bergh
Publié en 1992
Édition bilingue anglais-français
Couverture souple, 104 pages